Eh bien il y a des dimanches ou il vaut mieux regarder ses pieds et se dire que ce n'est que du football. Le microclimat qui opère sur le synthétique D et qui condamne les équipes bécistes à s'incliner à domicile va bien finir par se volatiliser dans les consciences de chacun. Non, dirait un vieux béciste : lorsque l'on joue comme des petits garçons, on perd comme des petits garçons. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle nous les casse : soit on pose ses trippes sur la table, en gardant le sourire (figure de style béciste longtemps réussie par les précédentes générations) soit on reste chez soi le dimanche pour disséquer avec passion, lors de l’apéritif en famille, les débats menés par Michel Drucker puis par la transposition proposée lors de l’émission l’équipe du dimanche ; Là c’est sur, tout le monde est champion.
Bilan du week-end : la réserve qui, dès la 2e minute se devait de marquer un but immanquable, un ballon au six mètres face au but vide que Pablo Ramirez (qui porte mal un illustre nom) n’arrivait pas à toucher (là encore le microclimat) ; la réserve donc, s’inclinait finalement sur le score lourd de 0 à 3. Pourquoi, comment, les discussions d’après match auront peut-être entrouvert le chemin des solutions à défaut de celui des filets.
Mais pis encore ! Sous les yeux ébahis du dévoué Jean-Pierre Vosgin, l’équipe première buvait le calice jusqu’à la lie : 0-0 à la mi-temps pour un score final de 0-4. Une ignominie. Un acte terroriste. Un rendez-vous de touriste.
Pendant ce temps là à Pessac Romainville…
Une équipe C s’élançait tambour battant vers l’antre des Jeunes de Pessac (club historique) pour disputer un match de gala sur le terrain d’honneur. Accueil impeccable, terrain à l’identique. Les Bécistes entraient tout juste à 11, « Bernie » l’ancien permettant au collectif étudiant d’être au complet au dernier moment. C’est donc avec 3 Vétérans, 4 U18 et 4 seniors, sous la houlette de Jean-Michel Hodoul (sur le banc) et Fred Peraudeau (à la touche) que le BEC s’est s’imposé 6 à 3. Menés 2 à 0, l’hétéroclite formation rouge au maillot sans balafre et sans tâche a su remonter la pente. Les buts ont été marqués par le jeune Steven Peraudeau (2), Jean-Fi alias Le Chevallier (2), Victor pas Ikpeba mais Perreira (1) et enfin le moins jeune mais lui aussi dévoué président Becquet, sur un coup de boule (un corner).
C’est fait, un nouveau dimanche vient de s’écouler. Les rouges courbes bécistes ont encore ondulé. Il en vu, le BEC, depuis 112 ans et 100 ans d’affiliation. La leçon de ce dimanche là est de se rappeler que le principal, c’est de s’amuser. Mais pour ça, il faut bien jouer et en avoir la conviction.
Le prez
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