Le
BEC, un club vraiment à part. La preuve : sa plus belle performance
s'est achevée par une nuit en prison. Difficile à croire aujourd'hui,
mais le soir de leur élimination en quart de finale de la Coupe de
France par les Girondins de Bordeaux, meilleur parcours du club, les
joueurs, dirigeants et supporters bécistes avaient décidé de défiler
dans les rues de la ville, en portant haut les couleurs rouges de leur
club, pour savourer cette épopée. Seulement, en 1943, les Allemands
assimilaient plus le rouge aux communistes qu'au BEC et emmenèrent tout
ce beau monde en prison, d'où il fut très difficile de les faire
sortir.
Le retour des anciens
Des
anecdotes savoureuses, le club house du BEC en entendra certainement
beaucoup ce samedi, avec la présence de quelque 150 personnes, anciens
et actuels licenciés du club cher aux étudiants. Car 100 ans, ça se
fête. Et pour l'occasion, le président de la section football, Éric
Becquet, a voulu donner du relief à cette date : « Nous voulions
rassembler le passé et le présent d'un club qui compte parmi les plus
anciens a être affiliés à la fédération, sur Bordeaux. ».
Parmi
les invités, figurera Jean-Pierre Escalettes, le président de la
Fédération française de football qui a porté le maillot rouge du club
plusieurs saisons, à partir de 1952.
Pour autant, le club qui a
gardé sa philosophie d'ouverture vers les étudiants et donc la
jeunesse, semble être un peu au creux de la vague en ce qui concerne
son élite, puisque son équipe 1 évolue aujourd'hui en Première division
de District, bien loin de ses voisins de la CUB.
Éric Becquet
se montre ambitieux : « Vu l'histoire du club, son passé, nous ne
sommes pas à notre place. Nous méritons une équipe première un peu plus
haut, en PH ou DSR par exemple. »
260 licenciés
Malgré ce coup de mou au niveau de l'équipe 1, le club béciste est loin de jeter les armes.
Il
est fort de 260 licenciés qui composent une forte colonie d'équipes
dans les catégories jeunes ainsi que trois formations chez les seniors.
Surtout, le BEC a réussi à garder son identité comme le reconnaît Éric
Becquet : « Beaucoup d'étudiants nous rejoignent de tous pays. J'ai
même eu un appel récemment du Mali, preuve que le club est connu
là-bas. Tous ces joueurs adhèrent facilement à notre philosophie du
respect, du civisme et de l'entraide. »
Pas de doute, les rouges
ont encore de l'avenir. Qui sait si sur les cent années à venir, les
membres du club ne défileront pas à nouveau dans les rues de Bordeaux
pour fêter un exploit. Sans crainte cette fois de finir la nuit
derrière les barreaux.
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